MiraDry : la fin des auréoles et autres désagréments dûs à la transpiration des aisselles

Transpiration excessive, gêne liée aux odeurs de transpiration ? Miradry, une nouvelle méthode non invasive et définitive est désormais disponible en France. Le Docteur Schartz répond aux questions que l’on peut se poser avant de se lancer.

 

Pour qui ?

Cette nouvelle méthode, appelée Miradry, s’adresse aux personnes qui souffrent de transpiration excessive axillaire (appelée hyperhidrose et qui touche environ 1,4 % de la population en France). Mais cette technique non invasive et définitive s’adresse également aux personnes qui sont gênées par des odeurs ou une humidité au niveau des aisselles dans certaines situations (contexte professionnel, stress lié à un événement particulier, transports en commun bondés…), ce qui concerne 20 % des Français.

Quelles sont les contre-indications ?

Les porteurs de pacemaker ou de boîtier à pile ne peuvent pas faire appel au laser pour traiter leur transpiration.

Par précaution, les personnes qui ont eu un curage ganglionnaire suite à un cancer du sein, les femmes ou les hommes qui ont de multiples kystes au niveau des aisselles, ou qui souffrent de la maladie de Verneuil, ne pourront pas non plus être traitées, car il y a un risque d’ulcération de la peau. Comme nous l’explique le Docteur Schartz, nous n’avons pas encore assez de recul pour traiter ces patients.

Aussi, les médecins ne pourront pas utiliser cette méthode sur les personnes dont les aisselles sont très creuses, car ce n’est techniquement pas possible : ils n’arriveront pas à positionner l’appareil correctement.

Comment ça se passe ?

Pour commencer, un premier rendez-vous avec un médecin qui pratique cette méthode (dermatologue, un chirurgien plasticien, ou un médecin généraliste) est indispensable pour savoir s’il ne voit pas de contre-indication.

Le médecin étudiera aussi les raisons de cette transpiration excessive, car certains médicaments neurologiques par exemple peuvent en être la cause. Il pourra ensuite expliquer au patient le déroulé, et parler de l’anesthésie locale. Un prochain rendez-vous pourra alors être fixé.

Lors du rendez-vous suivant, le patient s’installe confortablement, après l’anesthésie locale, le praticien va procéder à la réduction de la transpiration : en plaçant l’appareil directement sur les aisselles. Les micro-ondes qu’il diffuse créent une chaleur localisée et éliminent les glandes sudorales, composées de glandes eccrines (transpiration) et de glandes apocrines (odeurs).

La séance dure environ 1h pour traiter les deux aisselles.

Une deuxième séance pourra être nécessaire, mais cela dépend des personnes. On attend en moyenne 3 mois avant de venir faire la deuxième partie du traitement.

Le résultat est définitif car ces glandes n’ont pas la capacité de se régénérer et ne se reproduisent pas.

Quels sont les effets secondaires ?

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, détruire les glandes axillaires ne déplace par le problème de la transpiration ailleurs. Le Docteur Schartz l’assure, en touchant aux aisselles nous n’enlevons que 2 % de la transpiration totale du corps, on touche directement la glande et on ne s’attaque pas au système nerveux. A ce jour, depuis 2011, il n’y a eu aucun cas rapporté et confirmé de « transpiration réflexe ».

Après la séance, une fois que l’anesthésie locale ne fait plus effet, des douleurs peuvent apparaître. Pour cela, le médecin vous aura prescrit des anti-inflammatoires et des antalgiques à prendre par voie orale. Il n’est cependant pas recommandé d’appliquer une crème anti-inflammatoire dessus, car le pouvoir de pénétration ne sera pas assez profond, et il peut y avoir des risques d’irritations. On peut ressentir une gêne au niveau des aisselles jusqu’à 2 à 3 semaines après la séance.

On constate également une perte des poils au niveau des aisselles avec ce traitement : environ 70 % des poils tombent après 2 séances.

Pourquoi choisir les micros-ondes plutôt que le botox ?

Pour traiter une transpiration excessive, des injections de botox (toxine botulique) sont possibles, une méthode rapide et sans danger. Contrairement au botox qu’il faut renouveler tous les 6 ou 8 mois en moyenne, la méthode Miradry est permanente. Certes, le coup financier est conséquent (compter 2 400 euros pour la 1ère séance et 1 200 euros pour la deuxième), mais sur le long terme cela revient moins cher.

Merci au Docteur Noël Schartz, dermatologue à Paris.

Article de FEMME ACTUELLE
http://www.femmeactuelle.fr/sante/sante-pratique/transpiration-excessive-traitement-miradry-29063

Miradry