Toxine botulique

La toxine botulique est une molécule protéique qui agit sur le système nerveux. Il s’agit d’une neurotoxine. Elle est utilisée depuis plusieurs années en ophtalmologie et en neurologie. Son usage en dermatologie est plus récent. Il débute en 1990.

La toxine botulique est préconisée pour réduire les rides d’origine musculaire du front et des tempes, ainsi que pour la transpiration excessive localisée. Utilisée à des doses infinitésimales, la toxine botulique est dénuée de toute toxicité.

Mode d’action

Dans des circonstances physiologiques normales, chaque sollicitation d’une fibre nerveuse motrice, qu’elle réponde à une commande volontaire issue du cerveau, ou par automatisme lors d’une mimique, aboutit à la contraction du muscle qu’elle contrôle. La toxine botulique agit chimiquement en bloquant la connexion entre la fibre nerveuse et la fibre musculaire correspondante.

L’injection de la toxine botulique entraine une paralysie partielle, car elle n’est limitée qu’à une partie des fibres nerveuses commandant le muscle. Cela permet au front de se détendre, aux mimiques réflexes de se réduire. Elles ne reproduiront plus ces froncements excessifs liés aux automatismes, tout en préservant la mobilisation musculaire intentionnelle, rendant le résultat plus naturel. Cette mobilité faciale est bien appréciée, chacun pouvant varier ses mimiques à sa guise !

Indications

Le but du traitement par la toxine botulique est d’adoucir les traits d’un visage qui a tendance à vieillir ou à se « durcir ». Elle est indiquée pour le traitement des rides verticales inter-sourcilières (rides du lion), observées lors du froncement des sourcils, ainsi que pour les rides du front, des tempes et de la patte d’oie.

Ces indications doivent être données, pour chaque patient, par un dermatologue ou tout autre médecin spécialiste habilité à réaliser ces injections.

Au cours de la consultation, le Docteur Schartz vous donnera toutes les explications relatives à ces injections, et déterminera la dose de toxine botulique qui vous sera nécessaire.

Avant le traitement

Avant tout traitement, il convient d’examiner attentivement chaque patient et ses mimiques faciales. Le Docteur Schartz adaptera le traitement en fonction de la spécificité de chacun. En effet, la pratique de ces injections requiert une parfaite connaissance de l’anatomie de la musculature du visage. Les dermatologues font partie des médecins qualifiés et autorisés à pratiquer ces injections.

Des photos seront prises avant l’intervention, pour assurer le suivi à venir.

Précautions à prendre

Vous devez informer le Docteur Schartz :

– Si vous êtes déjà traité(e) par des injections de Toxine Botulique pour des raisons médicales (neurologique, ophtalmologique). Il jugera avec votre médecin traitant de l’opportunité de ces injections en ce qui vous concerne, ainsi que de la façon la plus adéquate de procéder, le cas échéant.

– Si vous êtes atteints d’une maladie neurologique comme la myasthénie

– Si vous prenez des anti-inflammatoires, des antibiotiques de la famille des aminosides, des anticoagulants, de l’aspirine ou des vitamines. Il faut éviter de prendre ces médicaments ou compléments qui freinent la coagulation pendant la semaine qui précède l’injection, afin de minimiser les risques de bleus ou de saignement.

– Si vous êtes allergique à l’oeuf ou à l’albumine. L’injection de toxine botulique est alors contre-indiquée.

– La grossesse et l’allaitement sont des contre-indications temporaires. Vous devez, par conséquent, si vous avez un doute, effectuer les examens nécessaires et communiquer les résultats a votre dermatologue.

– D’une manière générale, vous devez mentionner le moindre souci de santé rencontré, afin de permettre à votre médecin d’apprécier l’opportunité des injections.

Avant l’injection

Des précautions sont à prendre pour prévenir les risques d’ecchymoses ainsi que la douleur lors de l’injection.

Au moins deux jours avant l’injection, vous devez arrêter, si cela est médicalement possible, de prendre de l’aspirine, des anti-inflammatoires non stéroïdiens, et tout produit stimulant la circulation artérielle (vasodilatateurs ou veinotoniques). Il en va de même pour toutes les vitamines, notamment la vitamine C.

Le patient pourra éventuellement prendre de l’Arnica à débuter quelques jours avant les injections pour limiter le risque de bleus et masser, à l’aide d’une crème anesthésiante, la zone à traiter une heure avant l’injection.

Déroulement des injections

Des précautions sont à prendre pour prévenir les risques d’ecchymoses ainsi que la douleur lors de l’injection.

Au moins deux jours avant l’injection, vous devez arrêter, si cela est médicalement possible, de prendre de l’aspirine, des anti-inflammatoires non stéroïdiens, et tout produit stimulant la circulation artérielle (vasodilatateurs ou veinotoniques). Il en va de même pour toutes les vitamines, notamment la vitamine C.

Le patient pourra éventuellement prendre de l’Arnica à débuter quelques jours avant les injections pour limiter le risque de bleus et masser, à l’aide d’une crème anesthésiante, la zone à traiter une heure avant l’injection.

Vous n’avez pas besoin d’être à jeun le jour des injections. Il convient de venir sans crème ni maquillage, ou de les enlever avant les injections.

L’injection est effectuée avec une aiguille de très faible calibre. Juste après l’injection, le médecin pourra vous appliquer, si besoin, un pack de glace pendant quelques minutes.

Pendant les six heures suivant l’injection, il est recommandé de ne pas faire de sport, et de ne pas vous allonger. Il faut éviter toute compression sur les zones d’injection (lunettes, port de casque, lunettes de piscine …). Egalement à éviter, les massages locaux pendant les heures qui suivent la séance. Le produit gardera ainsi sa place et agira au bon endroit afin de limiter le risque de fuite du produit vers les muscles périphériques.

Résultats

Les résultats sont appréciables dès le troisième jour, et se complètent progressivement en deux semaines.

Les injections de toxine botulique permettent une relaxation des zones plissées :
– le front devient lisse
– les sourcils s’écartent et se rehaussent subtilement, donnant une ouverture et un rajeunissement du regard très apprécié
– les plicatures des rides s’atténuent progressivement
– les rides de la patte d’oie se réduisent nettement, voire disparaissent complètement, y compris lors du sourire.

L’injection de la toxine botulique ne provoque qu’une paralysie partielle. Le front reste mobile et répond aux stimulations volontaires. Cependant, les mimiques automatiques, responsables des rides, seront moins spontanées.

Il est souhaitable de revoir le patient deux à trois semaines après les premières injections, pour éventuellement compléter le traitement, et ainsi parfaire le résultat. Une nouvelle photo, après les injections, pourra être prise, afin d’évaluer le bénéfice des injections.

La dimension psychologique du vécu après les injections peut être très différente d’un patient à l’autre. Ce ressenti reste essentiellement subjectif. Dans le cas de la toxine botulique, le rajeunissement est obtenu en contre-partie d’une diminution, voire d’une disparition de certaines expressions du visage. Cet aspect a été évalué avec vous pour éviter les risques de déconvenue, notamment si vous êtes acteur, présentateur etc.

Dans le cas d’un échec du traitement ou de la diminution de son effet après des injections répétées, des méthodes de traitement alternatives peuvent être employées. Les actes à visée esthétique, en particulier les injections de toxine botulique, ont pour objectif de vous satisfaire dans des proportions réalistes. Il arrive cependant que l’effet escompté ne soit pas atteint.

Fréquences des injections

L’effet de la toxine botulique est temporaire. Afin de maintenir les résultats obtenus, il est nécessaire de réaliser de nouvelles injections au cours du temps.

L’injection suivante doit être réalisée quand les effets de l’injection précédente commencent à s’estomper. Un délai minimal (washout) de 3mois doit être respecté entre deux traitements.

Les injections doivent ainsi, en moyenne, être répétées dans un intervalle de 3 à 6 mois après la première injection, bien que des variations individuelles soiennt possibles. Ce suivi permet d’obtenir la stabilité du résultat.

Les études scientifiques ont montré que l’effet de la toxine botulique s’allongeait au fur et à mesure des injections. Les effets relaxants s’installent de plus en plus durablement. L’intervalle entre les injections peut atteindre les six mois, parfois plus selon les patients. Le rythme prévisible est donc de trois injections la première année, puis deux séances par an.

Effets secondaires

Ils sont transitoires, rares, mais peuvent être gênants :

– Localement : rougeur ou hématome au point d’injection (limités par les précautions à prendre évoquées ci-dessus). Gonflement autour des yeux, qui peut s’installer dans les quatre à cinq jours suivant l’injection.  Ce gonflement décroît ensuite en quelques jours ou semaines,

– Troubles de la sensibilité, avec sensation de tension du front ou de fixité, douleurs oculaires ou faciales passagères.

– Imperfections des résultats : persistance de ridules, asymétrie, surélévation d’un sourcil, troubles de la mimique. Elles feront l’objet d’une correction rapide, soit par toxine botulique, soit par d’autres techniques.

– Complications : maux de tête, descente du sourcil ou de la paupière, sécheresse oculaire. De façon exceptionnelle : allergie, nausées, vertiges, fatigue, syndrome grippal, sècheresse cutanée ou buccale.

– Très rarement, une atrophie musculaire, sous la forme d’une dépression pouvant survenir autour du point d’injection. Elle est habituellement réversible.

Ces effets secondaires soulignent l’importance de l’expertise médicale de votre praticien et de sa connaissance de votre état de santé, ainsi que que de votre éventuel suivi médical. Ces éléments pris en compte, associés à la prudence lors des injections (bon dosage de la toxine botulique), rendent leurs manifestations extrêmement rares. Ils sont à mentionner, dans le respect de la législation des informations à porter au patient. Depuis le début de notre pratique en 1999, ces effets secondaires restent l’exception.

Contre-indications

– Femme enceinte (principe de précaution)

– Certaines maladies neuromusculaires dégénératives (myasthénie)

Consentement

Le docteur Schartz vous communique toutes les informations sur les aléas relatifs à ce type d’intervention, les effets secondaires possibles, les inconvénients mineurs et les risques connus inhérents à cet acte médical. Il a discuté avec vous des alternatives chirurgicales ou thérapeutiques. Votre consentement aux injections fait suite à cette information détaillée et suffisamment claire pour arrêter votre choix. Si l’un de ces points restait incompris, vous devez lui en faire part.

Cette correction esthétique n’est pas prise en charge pas la sécurité sociale.

 

Produits utilisés par le docteur Schartz : Azzalure (Galderma), Vistabel (Allergan)