Mélanome : agir en prévention

Le mélanome est le cancer cutané le plus grave car il peut se généraliser très rapidement. Saviez-vous qu’il représentait la première cause de mortalité chez les femmes âgées de 25 à 29 ans ? Découvert à temps, ce type de cancer de la peau est soigné dans 90% des cas. Chaque année selon l’OMS, c’est 132.000 nouveaux cas de mélanomes qui sont recensés. Un chiffre qui pourrait être revu à la baisse grâce à la prévention et à la surveillance de votre peau. La rentrée est donc le moment idéal pour faire un point, après un été passé au soleil.

La prévention du mélanome

Quels sont les facteurs favorisant l’apparition du mélanome ?

Cancer cutané et soleil

Il est de notoriété publique que les français connaissent les risques des cancers cutanés, mais ne changent fondamentalement pas leurs habitudes vis à vis du Soleil. Eviter l’apparition d’un mélanome tient pourtant en grande partie à la simple protection de sa peau des rayons UV. Nous ne le rappellerons jamais assez, mais la protection offrant le plus de bénéfice est sans aucun doute le port de vêtement couvrant et d’un chapeau. Les crèmes solaires adaptées à votre phototype de peau doivent être appliquées quotidiennement, et cela même en hiver ou par temps couvert.

Cancer cutané et phototypes

Les phototypes de peau I et II (peaux très claires) sont les plus à même de développer un mélanome. Vous pensiez qu’une peau bronzée, mate ou ethnique vous protégeait ? La réponse est non. Les pronostics sont souvent plus sombres chez les personnes aux phototypes élevés en raison d’un dépistage tardif. A rappeler que les peaux noires peuvent également souffrir de coups de soleil !

Mélanome et génétique

Des facteurs génétiques doivent aussi vous encourager à protéger votre peau. Des études ont démontré que 10% des mélanomes malins sont survenus dans un contexte familiale particulier dans lequel avait été observé au moins deux cancers cutanés. On sait d’ailleurs que deux gènes ont étés identifiés comme prédisposant à l’apparition d’un mélanome. Nous ne sommes donc pas tous égaux face à ce type de cancer cutané.

La préexistence de naevi

Les personnes présentant de nombreux grains de beauté ont plus de « chance » de développer un mélanome que celles qui n’en n’ont pas. Elles doivent particulièrement faire attention à  leur peau et observer s’il y a apparition de taches ou de naevi.

La surveillance chez votre dermatologue

L’auto-examen de ses grains de beauté

L’auto-examen est primordial chez les sujets à risque, en n’oubliant pas de regarder sur toutes les zones du corps, y compris sous la poitrine et le cuir chevelu. Cet examen réalisé régulièrement peut vous sauver la vie. En cas d’apparition d’une tache suspecte, il est temps de consulter un dermatologue.

Examen clinique et surveillance

Ce dernier effectuera un examen clinique du grain de beauté afin d’en déterminer le type. Le dermatologue peut être amené en cas de nécessité d’une surveillance régulière, à prendre des photos de vos grains de beauté pour observer leurs évolutions dans le temps.

Enlever un mélanome

L’exérèse chirurgicale est la technique utilisée pour supprimer tout grain de beauté douteux ou un mélanome avéré. Par sécurité, le dermatologue ou le chirurgien prélève, en cas de mélanome avéré, les tissus sur 1 à 2 cm autour de celui-ci. A noter que les grains de beauté suspects ne doivent jamais être retirés au laser ! En effet, le laser détruisant le naevus, il devient impossible de l’analyser et de vérifier son caractère bénin.